Chronique : Le crime du comte Neville d'Amélie Nothomb

Bonjour à toutes et à tous ! 

J'espère que vous allez bien et que ce début de mois de février vous enchante autant que moi. 
En effet, les partiels sont passés, et je peux enfin souffler un peu ! :) 

Pour ceux que cela intéresse, ces derniers se sont bien passés, ma licence suit son cours sous un beau jour pour le moment. Le rythme commence à se corser mais je tiendrai le coup ! Mo-ti-va-tion ! 

Aujourd'hui, j'aimerais vous parler de ma dernière lecture personnelle : le dernier né d'Amélie Nothomb. 



Le crime du comte Neville
Écrit par Amélie Nothomb
134 pages

Genre : roman, contemporain
Éditeur : Albin Michel 
Date de publication : 19 août 2015

Synopsis -

" Ce qui est monstrueux n'est pas nécessairement indigne." 

Mon avis -

 Amélie Nothomb, c'est quelqu'un de spécial pour moi. 
Non pas pour son extravagance vestimentaire, sa manière de parler assez originale ou son débit de production livresque titanesque. C'est l'un de mes auteurs préférés. Je la trouve unique, son style me correspond tout à fait, et au-delà de sa plume tout à fait extra, c'est une femme d'une gentillesse et d'une générosité sans bornes (oui je me la rêve un peu, mais que voulez-vous, quand on aime on ne compte pas !) J'ai eu la chance de la rencontrer à une dédicace où elle a aussi été interviewée, et j'en suis ressortie comme une gamine. 

Bref, vous comprendrez donc que j'étais très excitée à l'idée de lire son dernier ouvrage ;)

  • Ce qui est excitant avec ses livres, c'est que l'on ne s'attend jamais à ce qui va se passer. Pour ce livre aussi, l'effet a marché. Nous sommes projetés dans l'aristocratie belge (comme à son habitude) grâce à l'histoire du comte Neville, dont la famille est malheureusement ruinée, malgré leur excellente réputation. La dernière garden-party prévue, si chère aux yeux d'Henri -le comte, approche à grands pas, et est pour lui la dernière révérence : cela doit être éclatant

  • Tout bascule quand sa dernière née, la jeune Sérieuse, fugue. Une mystérieuse voyante lui annonce alors, quand il retrouve sa fille par le biais de cette vieille dame, qu'un malheur terrible arrivera pendant la garden-party... Le suspense est très bien géré par l'auteure, qui ne nous fait pas attendre trop longtemps, et aime annoncer abruptement les choses. Cela apporte un effet presque comique aux situations ! Je me suis donc beaucoup amusée pendant cette lecture.  Le personnage principal est très attachant, malgré ses abords un peu austères, et cela fait du bien d'aborder enfin un personnage qui a plus de 20 ans ! Sa famille, son histoire m'ont aussi beaucoup touchée. L'écriture est, comme d'habitude, très agréable, et fluide qui plus est. 

Ma note : 3,5 / 5 

Alors, pourquoi cette note Léa voyons ? Alors que ton avis est si favorable ? 

Eh bien, parce que la fin a, selon moi, tout gâché. 
Je ne peux rien dire d'explicite pour ne pas vous spoiler évidemment, mais tout va trop vite à mon sens. Je pense qu'Amélie Nothomb aurait put plus ménager le temps, ne serait-ce que pour quelques pages de plus. Le stress du lecteur est énorme arrivé aux dix dernières pages, et j'ai trouvé cela dommage de tout régler en quelques lignes... Mais je comprends que l'effet de surprise (encore ce petit aspect qui rend le tout comique à mon sens) ait put la pousser à faire ce choix. 

Autre point négatif du livre selon mon avis : le côté peu probable de certains discours. OK Amélie Nothomb est une auteure qui crée des personnages improbables (voire invraisemblables quelques-fois !) et cela fait son charme, mais là, c'est allé un peu loin... Dommage. 

  • J'ai tout de même passé une bonne lecture, et je vous conseille ce livre ! L'histoire est très incongrue et le comte est vraiment un personnage intéressant et bien construit. L'écriture de Nothomb ravira tous les adeptes, mais si une personne me demande quel livre choisir s'il n'a jamais lu de Nothomb, ce n'est pas celui-ci que je conseillerai.

Passages que j'ai aimés


"À cette anxiété permanente s'ajoutait un complexe de génération. Il existe une frontière temporelle, d'autant plus énorme qu'elle n'est pas officielle, qui sépare l'humanité en deux espèces qui pourraient bien ne jamais se comprendre. Arbitrairement, situons-la vers 1975, tout en étant conscient d'une variabilité extrême de cette date en fonction des pays et des milieux. C'est la limite qui sépare les enfants nés pour séduire des enfants nés pour être séduits."

"Je pense qu'il est invraisemblable de tomber amoureuse quand même la douleur ne donne aucun résultat." 


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